[ Très bon, ton post ! ^.^ ]
Il faisait étonnamment beau. C'est ce qu'avait constaté Topaz dès qu'elle s'était levée. Le soleil chaud diffusait des rayons agréables, véritable invitation à la détente. Et Topaz ne s'était pas fait priée. Sautant de ce qui lui servait de lit, elle avait passé une bonne matinée, traînant dans les rues de son quartier qu'elle connaissait par coeur. Après un déjeuner léger, la belle avait décidé de se rendre dans le Haut ; ce qui promettait comme d'habitude une journée riche. Elle n'allait pas passer ce sublime samedi enfermée devant une télé comme un de ces veaux avides de télé-réalité.
Topaz avait passé une tenue qui comme à l'accoutumée la mettait en valeur, avec un brin de provocation. Une mini-jupe rouge légèrement plissée dévoilant de superbes jambes, accompagnée d'un bustier de même couleur où se mêlaient des cordages noirs. A ses pieds, ses bottes préférées, celle qui montent jusqu'au genou, fermées tout le long du molet par un entrelac de ficelle, et montées sur talon aiguille. Topaz ne s'était que peu maquillé - un peu de khôl noir, de gloss - et avait enfilé une paire de créoles dorées. Pour parfaire le tout, elle avait laissé ses cheveux d'un noir soyeux lâchés dans son dos. Et puis elle était sortie, accompagnée de son dobermann qui apprécierait une petit ballade.
Après le métro, elle avait marché, de son allure élégante et souple, jusqu'aux rues ponctuées de boutiques plus chères les unes que les autres, où se pressaient riches avides d'élégance, qui en profitaient pour glisser un oeil vers la jeune femme. Topaz avait trouvé l'occasion de subtiliser un porte-monnaie bien garni, qu'elle avait enfoui dans son sac à main de cuir noir qu'elle emportait toujours avec elle.
L'Espagnole avait avisé un fleuriste, où quelques clients attendaient. Passant sans complexe devant eux, elle se posta devant le commercial. Voyant l'air apeuré de ce dernier, elle déclara de la voix chaude et féminine qu'était la sienne :
- Non, je ne viens pas faire un braquage, seulement un petit échange. J'ai besoin de billets plus petits que ceux dont je dispose, tu dois en avoir vu le prix de tes roses.
Elle posa et vida le contenu du porte monnaie dérobé sur le comptoir. Le marchand se remettait de cette émotion, lorsque la belle Topaz ajouta d'un ton agacé :
- Dépêche-toi, j'ai pas de temps à perdre.
C'était à ce moment-là que Keith entra. Topaz ne prêta pas attention au son de la clochette de la porte, trop absorbée.