Zz - Appart' de David

Après avoir traîné toute la journée dans la rue, je me réoriente doucement vers mon quartier en voyant le soleil décliner au-dessus des immeubles de la ville. Le vent frais se fait glacial tandis que les ombres s'aggrandissent et viennent peupler la rue de leurs fantômes noirs.
Le froid s'infiltre, vicieux, par les plus minces ouvertures, me faisant frissonner. Je rentre mes doigts déjà gelés dans mes poches, enfonce le menton dans le col de mon manteau léger et avance d'un bon pas.
Arrivé au pied de l'immmeuble le plus miteux, le plus sale dont on puisse rêver, je me tape cinq étages à pieds. Un ascenceur ? Même pas la peine d'y penser. Des odeurs de cuisine émanent des autres appartements, ainsi que des bruits de voix, de disputes, de pleurs ou de rires d'enfants. Puis j'arrive devant la porte du mien. Je sors une clef et ouvre cérémonieusement la serrure. Ce n'est pas franchemment la peine, cette porte trop fragile tomberait d'un coup d'épaule, mais ça fait mieux.
Si je voulais em réchauffer, pas de chance, mon appart' n'est pas plus chaud que la rue, absence de chauffage oblige. Mais au moins, le vent n'entre pas ici.
Mon estomac vide depuis la veille me dirige vers le placard où je range mes conserves. Après une hésitation, je prends la dernière, en me disan qu'il sera toujours temps de réfléchir à comment manger demain....